Comment êtes-vous sortit de la logique de volume à l’aide d’un parcours EFC ? Comment avez-vous requestionner votre modèle économique ?
Durant le parcours, il est proposé de travailler sur l’usage et l’utilité de son produit et donc en l’occurrence sur les documents imprimés. La démarche a été de rencontrer des clients afin de les questionner sur les produits qui leur avaient été livrés. La réponse a été majoritairement : ils sont dans le placard ou à la poubelle …
A l’issu de ce constat, la démarche a été de réfléchir à la raison de la non-utilisation des produits, et ce afin de ne plus souhaiter remplir inutilement les placards des clients et de générer des déchets inutiles.
L’accompagnement sur la démarche est indispensable pour sortir de ses réflexes d’ancien modèle prix / volume, de prendre du recul et d’envisager un nouveau modèle porteur de sens.
Quelle est votre nouvelle offre de service issue de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération ?
« Au début, nous avions imaginé une solution toute faite. Nous proposions à nos clients un stock virtuel de documents que les clients pouvaient utiliser au fur et à mesure grâce à des crédits d’impression. Cette solution, bien qu’idéale sur le papier, s’est avérée très difficile à vendre et finalement peu adaptée pour nos clients.
Nous avons continué à tester et expérimenter avec nos clients toujours dans le but de réduire le gâchis de documents et d’en augmenter la valeur de communication. Après plusieurs ajustements et de nombreux échanges avec les intervenants d’Atemis et du Club Noé nous avons imaginé une solution plus adaptée : Les projets d’impression.
Nous proposons maintenant à nos clients d’imprimer sans engagement de quantité, à prix fixe, leurs documents en échange d’une mensualité. Cela leur permet de tester un fonctionnement en amélioration continue sans bouleversement de leurs habitudes et de leurs repères.
Notre métier a changé, nous sommes passé du métier d’imprimeur à celui d’animateur de projet d’impression.
Nous avons développé une large gamme de services autour de ces projets et nous sommes maintenant capable d’emmener nos clients dans une démarche d’impression plus responsable et plus souhaitable.
Il ne s’agit pas uniquement de proposer une offre idéale mais bien de proposer aux clients une expérience formatrice et efficace dans le but de construire notre coopération. »
Pour rappel, une définition de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération, issue de l’ADEME :
« Le référentiel de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération est porté par Christian du Tertre et son équipe (ATEMIS) au sein de l’Institut Européen de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération (IEEFC).
Le fondement du modèle économique est la logique « servicielle » de l’offre. La valorisation de la composante immatérielle de l’offre, c’est-à-dire le service, est présentée comme essentielle, soutenue par le développement de la coopération au sein du système productif et par la transformation du travail. Deux stades sont proposés : le premier correspond à des solutions intégrées de biens et services visant une performance d’usage, le second correspond à la contribution de ces solutions au développement durable des territoires, il est question alors de performance territoriale. La doctrine développée est une vision humaniste s’inscrivant dans une dynamique d’innovation sociale et participative »(1)
Vous souhaitez en savoir plus ? Vous engagez dans la démarche ? Une première session d’accompagnement régionale initiée par l’ADEME et le Conseil régional est prévue pour le second semestre 2021 avec 10 entreprises. Pour en savoir plus contactez votre référent CCI ou Christophe Robin, référent EFC pour le réseau des CCI de Nouvelle Aquitaine.
1.Source : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/economie_fonct...