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ALICOOP

ALICOOP, 150 salariés, dont le siège est installé à Pamproux en Deux-Sèvres, conçoit et fabrique dans ses 5 usines des aliments pour les animaux de la ferme. Né en 1988 de la volonté de coopératives d'associer leurs moyens pour construire une entreprise d'alimentation animale compétitive, ALICOOP a reçu de celles-ci la mission de défendre l'intérêt des éleveurs et le développement du patrimoine agricole régional.
400.000 tonnes d'aliments sont produites par an avec une démarche de développement durable inscrite dans une stratégie d'innovation et de compétitivité. La valorisation de la luzerne régionale illustre bien le choix de l'entreprise de miser sur le local et de protéger la biodiversité. Témoignage de Philippe ROGEON, éleveur et Président du groupe ALICOOP.

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Imprimez
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Valoriser les ressources locales et protéger la biodiversité

 

Quelle est l'origine du projet de gamme VERDI ?

De la création de nouveaux produits aux certifications ISO 14001 et Guide de Bonnes Pratiques (GBP), de la démarche non-OGM à l'ouverture de nouveaux marchés, le Groupe ALICOOP déploie une stratégie d'innovation, génératrice d'efficacité et de compétitivité. La transparence sur la composition des aliments, l'attachement à nos racines du terroir, ont amené le groupe à œuvrer pour promouvoir une alimentation animale de qualité. Nous avons mis en place depuis 2005 une valorisation de la luzerne régionale dans des aliments pour les ruminants. Avec DUREPAIRE en Charente, filiale d'ALICOOP, de COREA et de CHARENTE ALLIANCE, nous avons réimplanté de la luzerne dans notre région pour une utilisation dans nos usines de fabrication d'aliments fibreux de la gamme VERDI, dont le VERDI CUB pour les chèvres. Aujourd'hui, cela représente 1000 Hectares récoltés en foin séché naturellement au champ et conditionné par DUREPAIRE pour ALICOOP. Au final, les éleveurs caprins de notre bassin laitier produisent un lait à partir d'une luzerne régionale, via leur aliment VERDI d'ALICOOP.
Cette démarche permet aujourd'hui de valoriser un fourrage régional, connu pour ses valeurs alimentaires et reconnu pour ses bienfaits environnementaux et agronomiques. La luzerne est notamment considérée comme une culture nettoyante, utilisée pour la maîtrise des adventices et sa capacité racinaire à décompacter les sols. En tant que légumineuse, la luzerne a un bon pouvoir d'absorption des nitrates à l'automne et permet de capter l'azote atmosphérique ce qui se traduit dans les pratiques par une économie d'azote. Avec les cultures de luzerne, ALICOOP et DUREPAIRE jouent la carte de la Biodiversité.

 

 

Quel est l'intérêt de cette nouvelle gamme pour vos clients ?

Les éleveurs qui utilisent aujourd'hui nos aliments VERDI CUB, contenant la luzerne régionale, sont satisfaits d'une part par la qualité fibreuse de leur aliment et les performances zootechniques des chèvres, et d'autre part par la valorisation d'un fourrage local comme les céréales (qui sont aussi d'origine régionale). De plus, aujourd'hui la filière laitière -comme les consommateurs- sont sensibles et nous encouragent à la valorisation des fourrages respectant la biodiversité et favorisant l'origine locale.

 

 

Vous aviez déjà une démarche de développement durable dans votre entreprise, quelles sont à ce jour les actions que vous menez ?

Nous nous investissons depuis de nombreuses années pour l'utilisation exclusive de matières premières 100% végétales et minérales et nous sommes l'un des tous premiers à l'avoir concrétisé en 1996. Nous avons fait le choix d'utiliser des tanins naturels pour les protéines (en écartant le formol) et des huiles alimentaires pour l'hydraulique des vérins à proximité des cases des camions de livraison. La recherche permanente de la sécurité alimentaire nous a amenés à anticiper sur les attentes du marché et à devancer les exigences réglementaires. C'est ainsi qu'en 2000, nous avons décidé de refuser toutes les matières premières issues d'OGM dans nos usines, avec un certificat de composition. Si le risque est encore maîtrisé pour les maïs et les colzas cultivés en France, l'offre en tourteaux de soja non-OGM s'est considérablement réduite et nous avons dû nous organiser en conséquence. Nos efforts reflètent un engagement éthique aux côtés des consommateurs et faveur d'une alimentation naturelle et saine. Pour nous, il allait de soi que s'engager dans ce sens supposait aussi d'avoir le souci d'une transformation limitant au maximum ses impacts sur l'environnement. C'est pourquoi nous avons mis en place un management environnemental et obtenu la certification ISO 14001 (Dès 2002 pour Pamproux, ensuite Parsac en 2005 et Civray en 2007). Ceci s'est traduit par des actions concrètes telles que la plantation d'arbres, le choix de matières premières non issues de la déforestation, etc. Nous avons réalisé plusieurs investissements pour diminuer les rejets de poussières, les nuisances sonores...  Nous avons bien sûr mis en place un suivi régulier de nombreux tableaux de bord : consommation énergétique, suivi des déchets, consommation d'eau. Le tri et la valorisation des déchets ont fait partie de nos toutes premières actions. Nous avons ensuite réalisé notre bilan carbone et un pré-diagnostic énergie avec la CCI. Puis, notre démarche s'est affirmée pour diminuer l'impact de notre activité sur le réchauffement climatique, préserver les ressources et favoriser la biodiversité. De plus, cet effort environnemental est associé à une démarche de qualité également assise sur l'amélioration continue. Notre entreprise est certifiée ISO 9001 puis Guide de Bonnes Pratiques depuis 2010.

 

 

Quelles nouvelles démarches comptez-vous mettre en œuvre pour poursuivre dans la voie de l'amélioration continue ?

Nous allons poursuivre sur la voie de l'innovation durable. Nous étudions et testons le remplacement de l'huile de palme afin de lutter contre la déforestation en Amérique du Sud et Indonésie ; nous étudions et développons des formules d'aliments pour les vaches laitières qui diminue les rejets de méthane entérique ; nous misons sur des filières qui participent à notre biodiversité : le lin, le chanvre, la luzerne, le lupin, l'herbe ou encore le trèfle.
Dans la même volonté, 4 coopératives régionales actionnaires d'ALICOOP (COREA - CHARENTE ALLIANCE - CAP FAYE - SEVRE ET BELLE) – dans le cadre de SOLEO- mettent en place une culture de soja non OGM dans notre région, pour une utilisation par ALICOOP dans ses aliments.
Aujourd'hui, la France importe plus de 3 millions de tonnes de soja pour l'alimentation humaine et animale. L'objectif fixé par SOLEO et soutenu par la région, est la recherche d'une autonomie en soja pour l'usine d'ALICOOP dans quelques années. En 2013, les 700 premiers hectares de soja charentais ont été récoltés, et seront complétés par d'autres parcelles pour couvrir 10 000 hectares en 2016 !

 

 

Quel conseil donneriez-vous en particulier à d'autres dirigeants d'entreprises ?

Le Développement Durable est un engagement de tous les intervenants d'une filière : du champ au fromage ! Notre exploitation de la luzerne est un bon exemple de cet engagement, notamment pour la biodiversité et la valorisation des ressources en local. Il est donc important d'organiser une démarche de développement durable en collaboration avec les organismes et industriels locaux.

 

 

Philippe ROGEON Président du groupe ALICOOP